Les haies constituent des discontinuités hydrologiques qui ralentissent le transit de l’eau, redirigent les écoulements et allongent ainsi les chemins de l’eau en surface et en profondeur.
Un ensemble de haie sur talus –fossé permet de jouer un rôle de barrage au ruissellement et ainsi canaliser l’eau jusqu’à un exutoire (cours d’eau, mare …)
De plus, le talus par le biais de son activité biologique (racines, lombrics …) et son taux élevé de matière organique augmente la porosité du sol, ce qui favorise l’infiltration de l’eau.
La conservation des sols :
La haie favorise l’infiltration de l’eau dans le sol de par son système racinaire, l’arbre du talus diminue la quantité d’eau ruisselée qui conditionne fortement l’érosion. La longueur de la pente est également un facteur essentiel dans le processus de l’érosion : segmenter un champs en pente par des talus réduit la longueur de la pente, ce qui limite le pouvoir érosif de l’eau.
Une source de biodiversité :
La haie est un véritable corridor écologique pour de nombreuses espèces. C’est pour cela que la connexion dans un maillage bocager est très importante. Un talus planté peut dénombrer de nombreuses espèces d’oiseaux, mammifères et insectes. Très utiles, ces espèces contribuent à maintenir les équilibres propices aux cultures (pollinisateurs, auxiliaires…). Les végétaux y sont bien présents, car on peut compter jusqu’à 80 espèces différentes (ligneuses et herbacées).
Protection des cultures et des élevages sur l’effet du vent :
Une bonne haie permet de réduire de 30 à 50% de la vitesse du vent et d’augmenter la température diurne et nocturne du sol de 1 à 2°C. Cet effet brise vent à donc pour conséquence d’augmenter la production végétale par photosynthèse. Cela se constate aussi pour l’élevage, de part son effet brise vent, la haie permet de limite la perte calorifique de l’animal et de limiter les infections d’origine virales ou bactériennes.
Un talus planté peut permettre une augmentation du rendement de 6 à 20%
Production de bois :
Depuis des siècles, les haies permettaient de produire du bois de chauffage mais aussi divers éléments de la vie quotidienne comme des sabots, des outils, des piquets, des meubles, des charpentes… . Depuis les années 70, les haies ont été de plus en plus délaissées au profit du fuel et du gaz pour le chauffage des maisons.
En vue de l’appauvrissement de réserves naturelles des énergies fossile, l’utilisation du bois est réétudiée sous forme de bûches, de bois déchiqueté ou de granulés.
1 Km de haie bien gérée fournie 3T de matière sèche/ha/an soit :
980 l de fuel
10 stères de bois
10 M3 de plaquette bois
Cadre de vie :
Le premier rôle que l’homme a donné à la haie c’est de clôturer l’espace : les près, les champs, la ferme. Le résultat est paysage harmonieux.
Les talus plantés permettent de dissimuler les points noire du paysage (bâtiments industriels, hangar …), accompagner le bâti (maisons en pierres, corps de ferme) et de souligner les éléments naturels (vallons, cours d’eau,…).